Ce mardi au Parlement wallon, le Député Ecolo Matthieu Daele a interpellé (avec le Député Marc Elsen) le Ministre de l’Economie à propos de la restructuration de Schneider Electric  (ex-EIB)  à Dison : « La société Schneider a annoncé qu’elle allait procéder à des licenciements collectifs : 52 emplois sur 87 sont menacés soit 64% des effectifs du site disonais. Faut-il rappeler ici que la multinationale Schneider Electric (d’après les informations publiées sur leur propre site internet) a fait en 2012 un bénéfice net de 1.840 Millions d’euros sur un chiffre d’affaire de 23.946 Millions d’euros.Les aides publiques (de la Région wallonne notamment), doivent permettre à l’entreprise de pérenniser l’emploi. Les aides doivent profiter aux travailleurs, pas aux actionnaires. Schneider Electrics a-t-elle reçu des aides de la Région wallonne ? Est-il envisageable que la société rembourse les éventuelles aides indûment perçues ? »

 

Le Ministre est inquiet pour l’avenir
Dans sa réponse, le Ministre rappelle que « le rachat par les français en 2009 était assorti d’une garantie d’emploi de 3 ans.  En ce qui concerne les interventions publiques, l’entreprise n’a reçu aucune subvention portant sur des investissements.Plusieurs conseils d’entreprises se sont tenus entre les organisations représentatives des travailleurs et la direction de Schneider. Mais tout semble déjà joué…Si d’aventure il s’avérait que la fermeture définitive devait se produire, je souhaiterais qu’ils puissent avoir la franchise de nous le dire.  Je suis prêt à charger la SOGEPA de trouver un repreneur pour le site. »

Les intérêts notionnels ont profité à plein
Matthieu Daele affirme sa plus grande solidarité envers les travailleurs de l’entreprise Schneider Electric qui fut un temps un des fleurons du Zoning des Plenesses (EIB).  Il est scandalisé et indigné et réaffirme qu’il est grand temps de ne plus se laisser faire face au cynisme de certains patrons sans scrupules, d’autant plus que le site disonais de Schneider Electrics est compétitif et bénéficiaire.

Si Schneider n’a pas profité d’aides wallonnes, il a profité à plein d’un taux de l’impôt des sociétés est très faible grâce aux intérêts notionnels (en 2009 : pour 2.440 millions d’euros de capital et un bénéfice net de 143,77 millions d’euros la société a payé 0€ d’impôts).  Pour recourir aux intérêts notionnels en Belgique, l’entreprise a utilisé sa filiale de financement locale « Schneider Electric International Services ». La Belgique devient plus que jamais un pays de cocagne pour ces multinationales et cela sans réaction aucune de notre gouvernement fédéral.

Il est désormais temps de conditionner les aides fiscales au maintien de l’emploi et aux investissements et pour mieux protéger nos entreprises et industries face à une mondialisation non régulée.