La majorité vacille et le Bourgmestre tente de faire diversion
C’est non sans surprise que nous avons découvert les propos du Bourgmestre dans la presse. Le Conseil communal annulé du lundi 16 novembre suite au départ de l’ensemble de l’opposition aurait coûté 3000€ aux citoyens disonais. L’information est simplement fausse et nous nous en expliquons à la fin de cet article. Mais l’important est que cette attaque semble être une diversion pour cacher l’essentiel: Jamais en 40 ans de règne, le Bourgmestre Ylief n’a vu un Conseil communal annulé faute de membres socialistes. La majorité n’a jamais été aussi fragile.
Notre réponse au Bourgmestre a été faite au nom de toute l’opposition par Didier Hamers, chef de file du cdH. Nous la reproduisons ici in extenso:
« Yvan Ylieff, Bourgmestre de Dison, reproche à l’opposition d’avoir provoqué une dépense communale de 3.000 €, « sans raison ». Je suis quelque peu surpris de l’absence de débat contradictoire à ce sujet, les partis de l’opposition n’ayant pas été contactés pour donner leur point de vue.
Tout d’abord, les conseillers de l’opposition s’étant levés avant l’ouverture de la séance du conseil du lundi 16 novembre, il n’y a pas de raison qu’ils touchent un jeton de présence pour cette séance, ce qu’ils ne réclament nullement.
Ensuite, je tiens à rappeler que le parti socialiste s’est engagé, en 2012, à former, seul, une majorité composée de quatorze sièges sur vingt-cinq, sachant que, pour obtenir le quorum, treize conseillers socialistes doivent être présents en début de séance. Puisque c’est la majorité qui fixe l’agenda des séances du conseil, obtenir ce quorum ne semble qu’une question de bonne organisation.
Par deux fois, depuis le début de cette mandature, l’opposition cdH/D!re/Ecolo a accepté de siéger alors que le quorum n’était pas atteint, jouant ainsi le jeu de la majorité, dans le seul intérêt de la commune, et par respect pour le personnel administratif. La deuxième fois, nous avions réagi en signalant qu’il n’y aurait pas de troisième fois et que nous quitterions alors la séance, ce que nous avons été forcés de faire ce lundi 16. La majorité socialiste est, dès lors, seule responsable de ce report de séance.
Si nous n’avons pas voulu nous lever lors de la réunion commune entre le conseil communal et le conseil de l’action sociale, qui précédait le Conseil Communal, c’est par respect envers les Conseillers de l’Action Sociale qui, eux, étaient en nombre, pour cet important rendez-vous.
Par ailleurs, quand Yvan Ylieff indique que les points ont été votés à l’unanimité, ce qui montrerait, selon lui, qu’il n’y avait pas de problème politique, il omet de préciser que dix points ont été enlevés de l’ordre du jour entre le 16 et le 21, privant ainsi l’opposition de débats sur autant de sujets.
C’est sans doute dans cette modification de l’ordre du jour, et dans le défaut de coordination des agendas de la majorité socialiste, qu’il faut trouver le surcroît de travail du personnel administratif dont Yvan Ylieff fait écho dans son interview. »